La population des îles australes mélange statuts, métiers, rémunérations, âges. Le véritable Taafien (habitant des TAAF, terres australes) est celui qui séjourne une année complète sur l'île, c'est-à-dire qu'il y passe la mauvaise saison. Les hivernants sont une vingtaine à Amsterdam et Crozet, une soixantaine à Kerguélen. Ce nombre double en été quand sont présents les scientifiques en campagne d'été d'un à trois mois en général, des contractuels missionnés pour différents chantiers sur les bâtiments.
Les hivernants sont d'origines diverses. Les militaires détachés des trois armes sont les plus nombreux. Les marins sont chargés de la centrale électrique et à Kerguelen de la flottille, les militaires de l'armée de terre s'occupent du garage et de l'intendance des bases et ceux de l'armée de l'air des transmissions et du bureau de poste. Ils forment un gros tiers des effectifs sur les bases.
Aux antipodes, mais les relations sont souvent excellentes, on trouve les jeunes volontaires de l'aide technique recrutés par l'Institut Polaire. L'IPEV recrute chaque année, pour les bases des îles Australes et pour Dumont d'Urville, une quarantaine de VCAT qui assure la continuité des observations durant l'hivernage. Ils assurent le suivi de programmes scientifiques, en relation avec les laboratoires de recherche situés en métropole, s'occupent de la maintenance des systèmes d'acquisitions, participent au fonctionnement et à l'entretien des bases sur le plan technique. La rémunération est faible (900 euros) mais l'expérience professionnelle précieuse.

L'IPEV peut prendre en charge avant le départ, une formation dans l'unité scientifique de rattachement, ainsi qu'un stage de dépouillement de données, au retour d'hivernage. Le reste du personnel dépend de l'administration des terres australes qui recrute le chef de district et des contractuels pour la maintenance des bâtiments.
(Source : http://www.letelegramme.com)
Mots-clés : IPEV TAAF hivernant profil population